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Les Chats de l’Auberge-du-Chat-qui-Louche

     A part Mademoiselle Mignonne, tous les résidents de “ l’Auberge du Chat-qui-Louche ” ont un jour existé.

     Ninou : dit Canaillou ou Cochonou (contrairement à ce qui est dit dans le roman, il ne louchait pas).

 

     Ninou est le premier chat que j’ai connu. Ma sœur et moi l’avions trouvé dans la rue, maigre et pelé par la teigne, et ramené à la maison sans grand espoir que notre mère l’accepte. A notre grande joie, elle dit oui !

Nous décidâmes qu’il serait mon chat, mais ce matou rebelle ne l’entendait pas de cette oreille. Il repoussait mes câlins, et à chaque fois que je passais près de lui, me gratifiait d’un bon coup de griffes. De plus, à chaque fois que j’étais au téléphone, il se jetait sur moi dents en avant et toutes griffes dehors.

NInou

Pourquoi justement à cet instant précis ? Peut-être parce que j’étais plus distraite à ce moment-là.

 

     Ce n’était pas un chat sociable, il semblait détester tout le monde ; la seule personne dont il acceptait les caresses, c’était ma mère, à laquelle il s’était attaché au fil du temps. Ce matou rebelle s’amouracha tant d’elle qu’il était constamment collé à ses basques.

     Après le décès de ma mère, ma sœur, qui avait pris Ninou dans sa maison, le retrouva mort dans son jardin… Sans doute n’a-t-il pas supporté d’avoir perdu la seule personne qui comptait à ses yeux. Ce minou avait alors quinze ans.

Timatou

     Timatou : dit monsieur Jean-Timatou-de-la-Grisouille-de-Maison-Râlefort, Timat ou Timatounet.

 

     Timatou était un bon gros matou gourmand, gentil et tranquille qui ne me quittait pas d’une semelle et qui était capable de passer des heures sur mes genoux. Même la nuit, il allait jusqu’à dormir dans mes bras, sa joue contre la mienne. C’était ce qu’on peut appeler “ un pot de colle ”.

     Quand il était chaton, cet adorable minet grimpait le long de ma jambe aussi rapidement qu’un singe sur un arbre afin de venir se blottir dans mon cou, et cela me faisait bien rire.

     Bavard, il miaulait pour un rien.

     Cet attachant doudou est entré dans ma vie quand il n’avait que deux mois à peine. Etant le seul survivant d’une portée, sa mère ne s’en occupait pas beaucoup et c’est la raison pour laquelle je l’ai adopté si jeune.

     Déjà grassouillet, il promettait de peser un bon poids à l’âge adulte.

     Timatou est parti rejoindre les étoiles à l’âge de quinze ans, succombant à un cancer de la mâchoire.

 

     Cookie : dit monsieur René-Cookie-du-Panache-Prince-de-la-Trouillardière, Cookinou ou Doudou.

 

    Cookie était un chat adorable aux ronronnements intempestifs, autant actif qu’émotif. Même âgé, il lui fallait ses heures de jeu.

     Cet adorable chatounet n’aimait pas être pris au bras, mais appréciait énormément être caressé ou brossé.

Il avait les poils mi-longs et une belle queue en panache.

     Très sociable, Cookie se frottait aux jambes des invités et quémandait des câlins, ne semblant jamais en être rassasié.

Cookie

     Dédaignant les coussins et les paniers, il appréciait se lover des heures durant dans l’un des cartons laissés à sa disposition.

     Ce petit trésor venait de fêter ses un an quand je l’ai adopté dans un refuge. Il est parti éclairer le paradis de sa présence à la suite d’une embolie survenue lors d’une opération à l’âge de quatorze ans.

Caresse

     Caresse : dite madame Marie-Caresse-de-Sans-Gêne-Princesse-d’Escampette, Fifille ou Caressounette.

 

     Caresse était une gentille chatte, un rien sans-gêne, qui n’hésitait pas à nous marcher dessus comme si de rien n’était.

     Etant très frileuse, elle se prélassait des matinées entières au soleil, les quatre fers en l’air, quand elle ne se collait pas au radiateur durant l’hiver.

     Ses joujoux préférés étaient les boulettes de papier qu’il fallait lui lancer

du matin au soir. J’en avais toujours une bonne réserve à portée de main. Je vous laisse en deviner le nombre qu’on en découvrait derrière le canapé quand on le déplaçait pour faire le ménage !

     Son grand plaisir était de se sauver dans les escaliers.

     Cette petite boule de poils avait environ cinq mois quand je l’ai trouvée à point nommé dans la rue, sale et envahie de puces, car j’envisageais déjà d’adopter un nouveau chat depuis un certain temps.

     Ce fut un grand choc quand elle partit subitement à l’âge de six ans, emportée par un cancer fulgurant.

     Corki : dit Corkinou, Gros-Gros, Sumo.

 

     Corki était à ma cousine. C’était un gentil chat tranquille et câlin à l’image de son frère Timatou (d’une autre portée), bien que plus grand et plus gros. Je le gardais régulièrement chez moi et il s’entendait à merveille avec tout le monde jusqu’à ce que son frère nous quitte et que nous adoptions Duchesse. Ce fut alors impossible de le prendre à la maison, car il agressait ses cousins, nous griffait les mollets et dédaignait la litière, préférant se soulager sur les lits, le canapé et les coussins. Il était alors âgé de seize ans.

     Ce bon gros pépère s’endormit pour toujours dans son panier à l’âge honorable de dix-huit ans.

Corki
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